- Janice, une grosse dose d’héroïne pour les animaux de Bali
Samedi 30 août 2014.
Janice est une figure emblématique de Bali en raison de l’énorme travail qu’elle réalise depuis des années avec ses équipes de l’association BAWA (Association pour le bien-être des animaux de Bali). Bien sûr vous avez compris que lorsque nous parlons de dose d’héroïne nous parlons de dose de courage… Nous avons consacré un article complet sur cette association dont vous pouvez prendre connaissance sur cette page. Janice porte de nombreuses casquettes. Elle donne tellement de son temps aux autres, pour ses amis à deux ou à quatre pattes, qu’elle est parfois inaccessible. Nous avons réussi à l’interviewer malgré son agenda surbooké! Pour cet article et pour celui consacré à son association, BAWA nous a fournit la plupart des images. Bonne lecture.
| Nom | Janice Girardi |
| Nationalité | Américaine de souche italienne |
| Age | jeune d’esprit et d’énergie! |
| Situation | mariée à l’association BAWA |
| Enfants |
mes enfants ont tous 4 pattes et malheureusement parfois seulement 3 pattes! Ils ont entre 15 jours et 15 ans… |
| Domicile | Ubud, Gianyar, Bali, Indonésie |
| Activité |
fondatrice et directrice de BAWA, activiste pour le droit des animaux, créatrice de bijoux pour ma propre compagnie : Janice Girardi Designs |
| Passions : | le bien-être des chiens de Bali, le droit des animaux, l’éducation animale, l’action humanitaire, le spiritisme |
Qui es-tu Janice?
En un mot : une passionnée! Je ne peux pas dire non à un animal dans le besoin. Je tombe amoureuse de chaque animal que je sauve. Je ne peux pas dormir tant que je ne suis pas certaine qu’un animal en péril a été sauvé et pris en charge. En ce moment, je ne peux pas dormir à cause de l’augmentation de la cruauté envers les animaux à Bali. C’est extrêmement choquant.
Tous les jours, nous avons à faire face à des actes de raclées et à d’autres violences, des enfermements inhumains dans des cages, des enchainements, le terrible commerce de la viande de chien, les empoisonnements, la famine et la maladie…
Tous les jours, nous récupérons des litières qui ont été jetées dans les décharges et dans les rivières. Ensuite, il y a des combats de chiens organisés et d’autres sports sanglants ; les marchés honteux des animaux et des usines à chiots. C’est un cauchemar. Mon répit est de voir le soulagement qu’on apporte et les vies que nous sauvons. Ma récompense est l’énorme soutien à BAWA venant de merveilleuses personnes à travers le monde entier. Mon réconfort est l’amour inconditionnel et loyal de mes 23 chiens, chiots et chatons qui ont été sauvés et que je nourris jusqu’à ce que nous leur trouvions de bons foyers. A contrario, ma frustration est de ne jamais pouvoir faire assez, de ne jamais avoir assez de ressources.
J’ai également une bijouterie basé à Bali et aux USA. Ma vie est très très remplie. Je suis entourée de beauté et de cruauté, de positif et de négatif et je lutte pour maintenir un équilibre positif.
Une confidence pour « Les 1001 vies »?
Quiconque ayant une passion devrait la suivre. Les déboires vous rendront plus forts. Les échecs révéleront votre détermination. Le soutien vous rendra plus humble. Votre vie sera plus difficile mais plus riche. A beaucoup penser et à beaucoup parler des animaux, je manque souvent de temps pour me rendre compte de ce qui me fait tenir face aux difficultés qui peuvent paraître tellement accablantes : les amis. Le plus 
génial des groupes d’amis ce sont les personnes qui me conseillent, mes partisans, mes collègues, mes équipes du personnel et mes bénévoles. Toutes ces personnes que je n’aurais jamais pu connaître autrement ni faire apparaître avec une simple baguette de magicien. Certaines personnes sont si gentilles et si altruistes que j’ai les larmes aux yeux rien que de penser à ceux qui font tant pour moi, pour BAWA et pour les animaux. Ça rend vraiment, vraiment humble. Le personnel de ma bijouterie (aux USA et à BALI) est génial et dévoué, ils font aussi partie de ma famille. Beaucoup d’entre eux sont avec moi depuis plus de 20 ans!
Ton histoire avec Bali?
Je suis venue à Bali pour la première fois en 1973, avant de continuer vers l’Inde. J’aimais l’Inde mais je n’ai pas pu trouver de travail là-bas et je suis donc revenue sur « l’Ile des Dieux ». J’ai tout de suite sauvé mon premier chien balinais et depuis je n’ai cessé de continuer à sauver des animaux, principalement des chiens de race de Bali. Aujourd’hui, le chien de Bali est en voie d’extinction. Il est d’une grande importance pour l’histoire, pour la culture et pour la science que cette espèce soit sauvée.
J’ai également lancé une activité de création et de vente de bijoux, depuis plusieurs années. Cette entreprise connait un grand succès et une très bonne réputation. Nous avons gagné récemment deux récompenses pour notre soutien aux femmes dans le monde du travail.
Le premier prix nous a été remis en 2013, par le Président de l’Indonésie et le second par le gouverneur Pastika l’année d’avant.
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Qu’évoquent en toi ces 3 sujets?
– Voyager :
J’aimais voyager en Asie et en Afrique quand j’étais plus jeune, à une autre époque…. Maintenant, j’aime rester à la maison avec mes animaux (quand j’ai un peu de temps libre à leur consacrer chez moi…) J’ai quand même visité le Costa Rica récemment et j’ai été émerveillée devant la beauté de l’environnement…. Le fait que le Costa Rica soit une nation « sans meurtre » où les animaux sont en sécurité et respectés m’a enchanté. Bali a encore tant d’enseignements à apprendre!
– Changer de vie :
J’ai étudié très sérieusement avec un maître Bouddhiste pendant des décennies. Il m’a enseigné « Annicca » ou l’impermanence. Je pense que ma solide base dans la compréhension de l’impermanence m’a donné la capacité et la force de faire ce que je fais. Ce n’est pas facile. Tous les jours, nous affrontons une cruauté inimaginable et les gens comptent sur nous pour apporter des solutions, qui bien sûr ne sont pas toujours réalisables. Mais nous n’abandonnons pas et nous continuons, nous continuons à essayer de trouver de nouvelles façons pour changer les mentalités et les cœurs des enfants et des communautés en leur enseignant l’empathie et la compassion. BAWA aspire à créer un réel changement et nous, en tant qu’organisation, nous changeons constamment en nous efforçant de travailler mieux et plus intelligemment pour réaliser plus. Honnêtement, il n’y a jamais de moment d’ennui et nous serions parfaits pour une émission de TV réalité !
Chaque jour a ses crises et ses succès. Chaque jour est un nouveau tour de montagne russe. Cela fait assez de changement pour le moment, non?
– Végétarisme :
Je suis végétarienne et je l’ai été la majeure partie de ma vie.
J’essaie de ne pas manger de sous produits animaux. J’essaie de ne manger uniquement que des œufs de nos poules en plein air… Je ne porte également pas et n’achète pas de cuir, de produits testés sur les animaux, etc … J’essaie d’acheter des produits sans huile de palme, ce qui est très difficile à faire! Il y a beaucoup de restaurants végétariens ici mais je cuisine essentiellement moi-même, sauf pour le déjeuner que je prends habituellement au restaurant Down To Earth à Ubud.
