Kuta / Seminyak
La plage de Kuta / Seminyak est la plus mythique de la région sud. La longue et large bande de sable n’y est pas d’un blanc immaculé mais ce n’est pas ici, du sable volcanique. La route « Jalan Pantai Kuta » longe la côte au départ du Hard Rock Café jusqu’au secteur de Legian Beach. En continuant vers le nord on peut se rendre ainsi, les pieds dans l’eau, jusqu’à Canggu, en passant successivement par Seminyak Beach, Oberoï, Petitenget et Batu Belig. Le matin tôt est plus propice aux joggeurs, à la promenade des chiens (libres ou avec leur maître) ou encore aux pêcheurs à la ligne ou au filet. Dès 6h, des personals trainers donnent leur cours particuliers sur la plage, quelques engins et personnels nettoient les lieux, de petits groupes s’initient au yoga et des promeneurs se baladent sur les allées ombragées.
Les balinais profitent beaucoup de l’endroit, surtout le week-end en famille, les enfants se baignent, les ados jouent au foot ou au badminton, les parents s’extasient des premiers pas dans le sable, du dernier né. D’autres y travaillent toute la semaine pour louer des transats, proposer des boissons fraiches, des massages, des souvenirs, des tattoos, des gadgets, des bijoux, des sarungs des fruits frais, des glaces, des nems, des beignets… Nous nous souviendrons d’ailleurs longtemps de notre premier bain de soleil à Kuta. Nous avions loué et négocié, protocole oblige, chaises longues et parasol avant de céder, une fois allongés, à plusieurs sollicitations de vendeurs de plage. Après un quart d’heure de palabres, avec une charmante grand-mère, pour un massage, nous nous sommes retrouvés gentiment « encerclés » par 4 de ses collègues. Chacune venant avec sa spécialité, allant de la manucure au nettoyage des oreilles… et demandant elles aussi leur dû. Loin de nous sentir « commercialement agressés » nous avions bien rigolés car la bonne humeur est souvent de mise avec les balinais.
Dans ce secteur, on croise régulièrement des occidentales au bras des fameux « kuta cowboys », les gigolos locaux et des australiens ivres de bière qui chahutent parfois bruyamment. Kuta n’est pas réputée pour la clarté de ses eaux (des égouts se déversent dans la mer à cet endroit comme couramment à Bali) mais pour l’ambiance particulière qui y règne. On vient à Kuta pour la bronzette, le surf et faire la fête. De nombreux restaurants, bars branchés et ce que l’on appellerait des paillotes sur le littoral Corse, jouxtent le rivage. Il y a de belles terrasses ou de grands poufs multicolores disposés sur le sable. Le soir venu, à deux pas de la ville, ce sont des endroits appréciés pour contempler le coucher de soleil en musique autour d’un verre. Ici comme pratiquement partout à Bali on peut assez facilement manger végétalien.
Kuta est connu des surfeurs pour ses nombreux spots. Malgré l’eau qui n’est pas toujours très propre, c’est un coin prisé pour débuter car les fonds peu profonds sont sablonneux et les vagues encore pas trop grosses. Il y a de nombreuses écoles et enseignants locaux qui louent les planches pour donner des cours. Parfois quelques pros donnent aussi des cours.
Le succès de Kuta déborde progressivement jusqu’à Seminyak, Petitenget et Batu Belig. De nombreux hôtels, restaurant, clubs s’y construisent. A ces endroits il devient plus difficile de nager en raison des forts courants et les surfeurs doivent affronter des vagues un peu plus fortes. C’est un secteur un peu plus « people » où les expatriés aiment se retrouver dans des établissements de renommée comme le Ku De Ta, le W Resort, le Potato Head. En règle générale les végétariens sont moins bien servis dans ces endroits dédiés à une cuisine internationale et carnée.
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Echo Beach
Echo Beach, dans la continuité de Seminyak, offre une plage de sable noir volcanique plus fin que l’on pourrait croire. Située à Canggu, c’est un endroit de petite baignade qui devient baignade sportive dès qu’on s’éloigne un peu du rivage… Il y a parfois des noyades à Bali (comme ailleurs) et la quiétude des lieux ne doit pas faire oublier la vigilance qu’il faut prêter à la mer. On peut facilement se blesser sur du corail, il y a de forts courants et de grosses vagues qui viennent, à marée haute, violemment s’échouer contre les murs de renfort en grosses pierres. Echo Beach est surtout un spot de surf très connu des pratiquants déjà expérimentés. Bien que la plage (et son accès wifi) soit fréquentée en journée c’est surtout le soir venu que l’animation est la plus forte. Les terrasses de restaurants font vite le plein mais en se poussant un peu il y a toujours une place de libre pour admirer le sunset. On peut facilement se régaler d’un buffet de légumes, de tempé grillé ou de quelques plats végés.
Tanah Lot
Tanah Lot n’est pas une plage pour la baignade mais le bord de mer y est tellement magnifique que nous avons voulu parler ici de ce lieu célèbre dans le monde entier. D’ailleurs, en Balinais Tanah Lot veut dire « Pays de la mer« . A environ 20 km au nord-ouest de Denpasar, c’est un lieu de pèlerinage et de tourisme avec entrée payante. Un temple hindou est construit sur un îlot proche du rivage et sur lequel on ne peut se rendre qu’à marée basse (il y a 7 temples dédiés à la mer sur l’île des dieux). On peut facilement y passer la journée complète. Il y a de belles allées aménagées, de petits temples, des warungs avec des terrasses donnant sur la mer, une vue sur le Nirwana golf du Pan Pacific qui voisine avec le site. En fin de journée, vers 17 ou 18h une représentation de danse traditionnelle est donnée.
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Serangan
C’est une petite île au sud-est de Denpasar qu’on appelle aussi Turtle Island. On y accède par une bande de route prolongée d’un pont. On ne la connait pas particulièrement mais nous savons que l’île est réputée pour ses fonds marins, la fréquentation des tortues (elles sont à la fois protégées et pêchées), ses spots de surf et ses belles plages. Pour y avoir tout de même été 2 ou 3 fois, la quiétude des lieux contraste fortement avec l’agitation toute proche de Denpasar. Des amis balinais et expatriés s’y rendent chaque week-end pour un jogging dans un cadre sympa et dépaysant (quand on bosse en ville c’est pratique…). Quand on habite dans le quartier on peut aussi utiliser la portion de route qui relie Serangan à Bali comme circuit cycliste car la circulation des voitures est très faible. Par contre il faut composer avec la proximité immédiate de la décharge à ciel ouvert… Une usine de traitement des déchets est en cours de construction au moment même de la rédaction de cet article : ouf!
Sanur
Les expatriés ont coutume de dire de cet ancien village de pêcheur que « c’est la maison de retraite » en raison d’une clientèle touristique plus âgée ou familiale et d’une ambiance plus calme que sur Kuta. Le sable y est blanc et s’étend sur des kilomètres de plages. Nous nous sommes baigné de temps en temps à Sanur mais il faut choisir un endroit où l’eau est claire et sans plastique flottant en surface… Ici l’océan est calme, pas de gros rouleaux de vagues, les plongeurs remplacent les surfeurs. Les abords sont aménagés en allées pédestres et cyclistes et c’est un vrai plaisir que de se balader. Il y a une foule de restaurant, de bars, d’hôtel, de villas de luxe et de petites boutiques. Au sujet des hôtels à Bali il faut savoir qu’une loi « cocotiers » interdit toute construction au-delà de la hauteur d’un cocotier (environ 25 mètres) ce qui limite les excès de certaines constructions sur le littoral.