Vendredi 30 novembre 2012.
Le complexe d’Angkor, au nord du Cambodge, s’étend sur quelques 400 kilomètres à proximité de la ville de Siem Reap. C’est le principal et le plus connu des sites archéologiques de l’Asie du Sud-Est. Qui plus est, il est toujours « en activité » car de fréquentes cérémonies religieuses et fêtes traditionnelles y sont organisées. On vient également y bénir les plantes médicinales de la région avant de les utiliser. Ses multiples temples, ses infrastructures routières, ses équipements hydrauliques, son ancien hôpital, ses monuments exceptionnels, témoignent d’une civilisation tout aussi exceptionnelle. Véritable chef d’œuvre architectural et artistique il représente surtout les symboles d’une culture ancestrale. Il abrite en son sein Angkor Wat, le plus célèbre et le plus grand de tous les sanctuaires, bâtit au XIIème siècle pour servir de « temple d’état » et de capitale.
L’Empire Khmer ne doit pas être confondu avec la triste période des Khmers Rouges qui dirigèrent le pays dans le sang et la répression de 1975 à 1979.
Site d’exception
Le 1er lieu touristique du pays, « 8ème merveille du monde », se distingue à bien des égards. Classé au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO, créé à l’origine pour les hindous mais vénéré des bouddhistes il n’a jamais cessé, des siècles durant, d’être un fervent lieu de culte. Symbole du Cambodge, Angkor Wat figure sur le drapeau national. Et enfin, c’est l’une des plus grandes villes médiévale au monde encore en l’état.
Collaboration internationale
De nombreux organismes, le royaume du Cambodge ainsi que plusieurs partenariats internationaux ont permis et permettent encore de maintenir le site en vie, de le conserver et de le restaurer. La France, l’Inde, la Pologne, la Nouvelle Zélande, le Japon, la Russie, l’Indonésie, la Hongrie, la Chine, l’Allemagne, les USA et l’Australie sont notamment très présents dans ce processus. Malgré tout, des voix s’élèvent pour critiquer la gestion de cette manne financière et « des dommages collatéraux » qui en résultent. Dommages préjudiciables au site lui-même, à l’environnement, à d’autres sites nationaux ou aux populations.
Population
La majesté des temples, pour lesquels certains visiteurs à l’éducation judéo-chrétienne en mal de spiritualité et d’exotisme s’émerveillent, contraste avec le perceptible dénuement des populations rurales. Les touristes se rassurent sans doute en pensant que « ces gens là se satisfont de peu et sont pauvres sans être malheureux ». Pauvres sans être miséreux, peut-être mais un peu plus « de pain quotidien » et de « beurre (végétal of course…) dans les épinards » ne sauraient leur nuire.
Angkor est principalement peuplé de familles d’artisans et d’agriculteurs cultivant les rizières, réparties sur une centaine de villages. Cette population locale, de 100.000 habitants, est sensibilisée à la protection de son patrimoine national mais aussi utilisée et parfois déplacée en fonction des enjeux prioritaires, touristiques et économiques, que celui-ci représente. Il nous est difficile de déceler sur les visages des gens que nous croisons, une expression de bonheur. On y devine plutôt de la pudeur, une sorte de résignation nonchalante. Les sourires sont timides mais sincères, les rires sont rares et discrets.
Avec Valérie, nous ne perdons jamais de vue, dans ce genre de site exceptionnel, que bien souvent le monde entier s’y déplace et s’y extasie sans pour autant porter attention à l’environnement proche. L’environnement étant, pour rappel, ce que l’on entend par « l’ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines« .
Nos ressentis
Angkor est un site archéologique majeur pour l’humanité. N’étant pas des spécialistes en la matière pas plus que des historiens ou des guides touristiques nous nous contentons de restituer ici des informations générales sans plus entrer dans le détail. Je vous avoue également que cet article fait partie de ceux que nous avons préparés « après-coup« . Le Cambodge fut l’un des pays où nous nous sommes rendus peu de temps avant de prendre la décision de créer le blog « les1001vies« . Deux années se sont écoulées depuis mais nous avions tout de même envie de vous faire partager au moins certaines photos de ce merveilleux coin de la planète. Alors forcément, plus de 2 ans après et sans avoir pris de notes à l’époque il est difficile aujourd’hui de vous livrer les émotions que nous avons ressenties sur le moment… C’est un bon prétexte pour y revenir un jour…
En tout cas ce que l’on peut vous dire, de ce qui nous a marqué, de ce qui nous est resté en mémoire c’est que lorsqu’on arrive à Angkor on est immédiatement transporté dans un univers féérique. On se sent immergé dans l’histoire des lieux qui furent pendant plusieurs siècles le point central de l’empire khmer (du IXe au XVe siècle). La réalité du décor naturel, ayant servi à plusieurs réalisations de films, l’emporte sur la fiction du cinéma. On s’attend ainsi à voir surgir Lara Croft accrochée à une liane suivie d’Indiana Jones et de Harry Potter au moindre détour. Même si les aventures de ces deux derniers héros ne les ont jamais portés à Angkor Wat, la magie et l’intrigue que l’on devine cachées sous chaque pierre nourrissent l’imaginaire qui sied à ravir à ce genre de suite fantastique du grand écran.
« Outre cette ambiance extraordinaire il règne également à Angkor un parfum de sérénité et de Zénitude. Des groupes de moines aux robes orangées déambulent dans les allées, les fumées d’encens embaument l’atmosphère au pied des divinités. Ici, nul doute que la magie opère. On est transcendé par cet environnement où la nature a tous les droits. Les racines impressionnantes d’arbres centenaires s’imbriquent dans toute matière. Terre, roches et constructions ne font pas le poids. Je m’imagine la nuit dans ce décor où l’imagination n’a pas de limite. Grandiose, ahurissant splendide, majestueux, immense… » Valérie
Angkor en chiffres
Nombre de visiteurs en 1994 : 40.000
Nombre de visiteurs attendus en 2015 : 7 millions
Nombre d’employés sur site : 3000
Nombre de monuments : 200
Nombre de sites archéologique à Angkor : 568
Nombre de sites archéologiques au Cambodge : 3000
Recette touristique : 40 millions de dollars (2012)