Au hasard de mes recherches et de mes surfs sur le net j’ai eu l’agréable surprise de découvrir Jérémy, sportif vegan qui vit de sa passion en la partageant. J’ai adhéré à une partie de son programme et j’ai eu envie de le connaître un peu plus.
Les présentations…
Je m’appelle Jérémy Pigeon, j’ai 28 ans et je suis coach sportif. J’habite dans la région de Dijon mais je propose mes prestations en ligne sur le net avec un programme que j’ai mis au point : Treening Life. Je suis végétalien, c’est-à-dire que je ne consomme plus de produits d’origine animale depuis maintenant quasi 2 ans, et je me concentre sur ce mode alimentaire via les personnes que je coache et qui achètent mes programmes.
Tu es vegan depuis quand?
Il y a deux ans, je consommais encore de la viande, du poisson, etc… Les clichés entourant le sport et l’alimentation végétale étaient encore bien présents (ils le sont d’ailleurs toujours aujourd’hui mais ils ont tendance à diminuer). Ma copine étant devenu végétarienne, je me suis procuré quelques livres traitant de la condition animale, de ce qui se passait dans les abattoirs, et j’ai commencé à me poser des questions…
Petit à petit, je me suis demandé si je pouvais m’en passer. Même si j’étais coach sportif et pratiquant de musculation je n’avais pas forcément cette crainte de ne plus consommer de protéines animales. En fait, j’ai arrêté de consommer des produits d’origine animale suite à de profondes réflexions personnelles sur le sens de la vie, sur ma place sur cette planète et concernant des aspects philosophiques.
Comment as-tu changé d’alimentation?
Après plusieurs mois de réflexions, j’ai commencé en stoppant la viande rouge et le processus était lancé. Mais je ne me suis pas pour autant dit que j’allais forcément tout stopper, j’ai laissé les choses se faire et j’ai stoppé naturellement toutes les sortes de viande ainsi que le poisson, les œufs, les produits laitiers et tous les autres produits d’origine animale. Jamais dans la contrainte, car la contrainte entraîne souvent la frustration et le retour en arrière.
Je pense qu’il est capital d’écouter ce que l’on a au fond de soi et ne pas sauter des étapes si l’on ne se sent pas prêt ou prête. Surtout si l’on a une pratique sportive intensive et que l’on a ce vrai blocage psychologique à associer le sport et le végétalisme. J’ai commencé via mon blog à faire une transformation avant / après sur 1 an, et j’ai pu voir que je n’avais rien perdu en termes de physique ou de performances. Je me suis même amélioré sur certains aspects (récupération, force, humeur et santé, …)
Qu’est-ce qui t’a surpris le plus?
Ce qui est dingue, c’est que j’ai pu remarquer que la quasi-totalité des personnes qui ont du mal à croire que l’on peut être sportif et végétalien n’ont jamais cherchées à se renseigner, et n’ont jamais regardé une seule étude sérieuse. Car quand on regarde de plus près au niveau des protéines (là où ça coince pour 90% d’entre nous), on peut s’apercevoir qu’il n’y a (quasi) aucune différence entre les sources animales ou végétales.
Le mythe disant que l’on doit associer légumineuses et céréales afin d’avoir tous les acides aminés essentiels (riz et lentilles par exemple) est aujourd’hui écarté par certains experts, notamment par l’association américaine de diététique. Bien évidemment c’est mieux de le faire, mais ce n’est pas obligatoire ! En réalité, c’est plutôt la richesse des assiettes et la variété des aliments qui fera la différence, en se concentrant sur des aliments bruts, entiers et non transformés. Il est en de même pour tous les autres nutriments, hormis la vitamine B12 qui est a à prendre obligatoirement sous forme de complément alimentaire.
Quel regard as-tu après ces 2 années?
Aujourd’hui tout se passe bien pour moi, et au-delà de l’aspect sportif, j’ai réellement franchi un pas énorme en terme de compréhension du monde. Il est difficile pour beaucoup d’entre nous de changer son alimentation et mon approche n’est jamais de blâmer quelqu’un qui n’est pas végétalien ou végétarien, mais simplement de lui donner des réponses s’il jamais il me les demande, en restant dans la bienveillance. A partir du moment ou l’on est informé (et bien informé), on peut faire ses propres choix en conscience !