Mercredi 28 novembre 2012.
Nous sommes arrivés à l’aéroport international de Siem Reap, au Cambodge, le 28 novembre 2012 à 7h50 pour une courte semaine de découverte. Un petit groupe d’amis nous accompagne, à l’occasion du semi Marathon annuel. Le vol en provenance de Bali dure généralement 5h, avec dans notre cas, une escale à Kuala Lumpur de 6 heures et un décalage horaire d’une heure.
Pour entrer sur le territoire, il est nécessaire de s’affranchir d’un coût de visa touristique de 20 dollars, d’avoir un passeport avec une validité minimum de 6 mois et de donner une photo d’identité. Les douaniers sont rapidement devenus agressifs, parce-que nous n’avions pas de dollars en poche ni de photos, nous réservant ainsi le pire accueil que nous ayons connu depuis que nous voyageons. Bienvenue au Cambodge!
Siem Reap, avec quelques 250.000 habitants, est la plus grande ville de la province du même nom. C’est une destination prisée en raison de la proximité du site archéologique, mondialement connu, des temples d’Angkor. Le climat est tropical, durant la saison chaude de mars à mai la température moyenne est d’environ 30 degrés. Les mois d’hiver vont de novembre à février avec un temps agréable et moins d’humidité. Durant notre séjour le temps était idéal!
L’hôtel
Nous sommes descendus à l’hôtel Claremont, dans le centre ville, situé près de la rivière du nom, elle aussi, de Siem Reap. Le confort est de classe moyenne pour des chambres, au premier prix, de 40€ la nuit. Une terrasse panoramique au dernier étage accueille le restaurant et permet de prendre le petit déjeuner de façon très agréable. L’établissement est dans un quartier tranquille et sympa.
Nous apprécions particulièrement de pouvoir partir dîner à pied. Les quartiers animés se trouvent à une vingtaine de minutes de marche. En si peu de temps nous n’avons pas le loisir de pouvoir faire un inventaire des restaurants végétariens. Il semble qu’il y en ait pas mal et en tout cas, comme d’habitude, plus qu’en France dans une ville de même importance. Le site HappyCow dénombre une quinzaine de restaurants végétariens ou « ami des végétariens ». Voici la liste ici .
A l’hôtel le personnel est prévenant, tout comme le patron français, avec qui nous avons eu une conversation agréable au sujet de l’expatriation et de sa propre découverte de Siem Reap il y a quelques années.
Le temps des colonies
Quand on déambule le long des larges avenues du centre ville, on entrevoit rapidement l’influence de la colonisation et parfois même quelques traces historiques des années sanglantes.
Le Cambodge fut colonie française sous régime politique dit du « Protectorat français », durant pratiquement un siècle, de 1863 à 1953.
Quelques Jeep sont en parfait état de marche, des noms Français désignent ici certaines administrations et là des boutiques ou restaurants, une urbanisation d’après guerre côtoie de grandes et belles demeures à l’architecture coloniale.
L’origine du nom Siem Reap remonte au début du 20ème siècle lorsque la région était sous contrôle de la Thaïlande. Siem Reap signifie « défaite siamoise » en hommage à une victoire des Khmers Rouges sur les armées siamoises. A cette époque la Thaïlande se nommait « Siam ». Le jumelage de la ville, avec la commune de Fontainebleau, rappelle la présence de la France et de l’Ecole Française d’Extrême Orient dans la région, à la fin du 19ème siècle ainsi que sa participation aux travaux archéologiques du site d’Angkor. DVD au sujet des Khmers Rouges.
Le décor
Une chaleur constante sous un soleil de plomb, une monnaie nationale inexistante face au dollar US omniprésent, des rues propres, des rivières à l’eau saumâtre, pratiquement aucun embouteillage, des vélos encore en nombre face aux voitures de grosses cylindrées, de grands marchés couverts et ouverts jour et nuit, des flots de touristes véhiculés ou en ballade, des charrettes tractées par des mobylettes appelées « touk touk », des policiers disposés comme des pions immobiles à des carrefours ombragés, de grosses constructions dont on ne sait si elles sont en état d’achèvement ou d’abandon, des dizaines de boutiques et de petits commerces plus ou moins délabrés le long des routes, quelques centres commerciaux cherchant à imiter les standards occidentaux, des salons de massage à foison, un tourisme sexuel que l’on devine évident, des marchands de nourritures ambulants qui plantent leur étalage sous un parasol vieillissant, des étales d’épices et sous les arcades et quelques moines bouddhistes qui déambulent dans les quartiers : le décors est planté.
A notre surprise, la circulation des véhicules se fait, comparativement à Bali, dans le plus grand des silences. Cela étant certainement dû, pour notre plus grand plaisir, aux motorisations différentes des 2 roues…
Le quotidien
Dans les rues, on croise aussi la rudesse d’une existence de survie à chaque carrefour. Des gamins dont on ne sait trop s’ils sont livrés à eux-mêmes, arpentent les trottoirs pour vendre quelques babioles en quête de nourriture. Des femmes rachitiques et leurs enfants dorment à même le sol comme si, épuisées du fardeau d’un mauvais karma, elles avaient fini par tomber n’importe où sur le bitume.
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Pour autant la vie s’organise comme dans toute autre société autour du commerce. Il semble ici florissant et dépendant pour grande partie du tourisme, fournissant à nombre de jeunes, travail, argent, un peu d’aisance, au mieux quelques opportunités de réussite en s’extirpant d’une masse populaire grouillante, au pire un peu d’espoir. Le soir venu, discothèques, restaurants, pubs, soirées privées font le plein et animent le cœur de la petite cité alors fréquentée par une foule de noctambules.
Pour conclure
Si nous devions définir en plusieurs mots le souvenir que nous garderons de ce séjour à Siem Reap nous dirions : majesté et pauvreté, grands espaces, sourires d’enfants, apprentissage et dépassement. Ces cinq jours furent également une bonne opportunité de devoir toujours parler en Anglais. Ce fut souvent frustrant de ne pas pouvoir nous exprimer correctement mais tout aussi enrichissant d’apprendre en immersion. Merci à nos interlocuteurs de leur patience! Si vous envisagez de vivre au Cambodge commencez par lire ceci.
Se rendre au Cambodge
Un visa tourisme de 20 dollars, valable 1 mois, est obligatoire pour entrer au Cambodge. Il peut être délivré aux aéroports internationaux de Phnom Penh et de Siem Reap. Il faut fournir une photo d’identité et présenter un passeport avec une validité de minimum 6 mois. Le visa peut-être prolongé sur place, une seule fois, par l’administration de l’immigration à Phnom Penh et pour 1 mois. Ceci dit les pénalités de retard sont de 5 à 6€ par jour… Pas de vaccination obligatoire.
Les principales compagnies pour venir au Cambodge sur Lonely Planet.
Monnaie : le Riel. Taux de change : 1€ = 5352 Riel (en date de rédaction de cet article)
Indice du coût de la vie d’après Numbeo à Siem Reap : résultats.
Ambassade de France au Cambodge
Office de tourisme du Cambodge
Plan de Siem Reap
Merci beaucoup d’avoir lu cet article intitulé : Le Cambodge : découverte de Siem Reap. Nous vous invitons à découvrir maintenant notre séjour au Cambodge en cliquant ici.
Toutes nos photos du Cambodge sont dans cette Galerie.
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